Le géant pharmaceutique Merck & Co. a publié hier un communiqué annonçant qu’il arrêtait la production de ses deux vaccins candidats contre la COVID-19, connus sous les noms de V590 et V591. Ce n’est pas la nouvelle qu’ils espéraient annoncer lorsqu’ils ont commencé le processus de développement du vaccin. Ils ont indiqué que si les deux candidats étaient bien tolérés lors des essais cliniques, « les réponses immunitaires étaient inférieures à celles observées après une infection naturelle et à celles rapportées pour d’autres vaccins SARS-CoV-2/COVID-19 ». Ils font bien sûr référence aux vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna qui sont administrés dans tout le pays et qui se vantent d’une efficacité de 94 à 95 % contre le virus mortel.
Merck espérait poursuivre son succès en tant que fabricant de vaccins après son vaccin contre Ebola de 2019, approuvé par la Food and Drug Administration américaine. Les deux candidats COVID-19 de Merck différaient des vaccins Pfizer et Moderna, à la fois par le mécanisme d’action et le nombre de doses (via NPR). Alors que les vaccins Pfizer et Moderna sont tous deux des vaccins à ARNm et nécessitent deux doses pour une efficacité totale, les candidats de Merck étaient tous deux des vaccins à dose unique qui fonctionnaient de manière similaire au vaccin contre Ebola. Au lieu d’utiliser la technologie de l’ARNm, Merck espérait créer un « vecteur viral réplicatif » qui pourrait fournir une immunité plus durable en amorçant en continu le système immunitaire avec des protéines du coronavirus.
Merck continuera à travailler pour aider à lutter contre la pandémie de COVID-19
Si les espoirs de Merck de produire des vaccins contre la COVID-19 ont pris fin, leur travail est loin d’être terminé. Les deux moyens de lutter contre toute épidémie, en particulier une pandémie généralisée, sont de développer des vaccins pour ralentir la propagation de la maladie et de développer des thérapies adéquates pour réduire les taux de mortalité et aider un système de santé surchargé. Merck concentre désormais ses efforts sur ce dernier aspect et poursuivra ses recherches sur deux candidats thérapeutiques potentiels contre le SRAS-CoV-2. Les deux candidats, connus sous les noms de MK-7110 et MK-4482 (Molnupiravir), pourraient apporter un certain soulagement dans la gestion et le traitement des cas modérés à graves de COVID-19.
Ces deux candidats thérapeutiques constitueraient de nouveaux ajouts au monde pharmaceutique, le MK-7110 aidant à moduler la réponse inflammatoire au SRAS-CoV-2 et le Molnupiravir étant un médicament antiviral oral ciblant le virus mortel.
Même si ce n’est peut-être pas la façon dont Merck aurait espéré démarrer l’année 2021, son engagement à contribuer à la gestion de la pandémie croissante de COVID-19 demeure. Grâce à des recherches et des travaux intensifs sur des thérapies, nous pourrions bientôt être en mesure de combattre le COVID-19 d’un point de vue préventif et thérapeutique.