Comme pour beaucoup de choses dans la vie, le temps que vous devez attendre avant d’être prêt à reprendre l’action dépend de si vous avez un pénis ou un vagin.
Pour les hommes comme pour les femmes, l’orgasme entraîne une résolution physique. C’est à ce moment-là que le corps revient à son état normal, celui d’avant l’excitation : les muscles se détendent, la pression artérielle et le rythme cardiaque chutent (par Ligne Santé). De plus, chez l’homme, le pénis perd sa turgescence et le désir sexuel, une fois satisfait, disparaît, selon la Société internationale de médecine sexuelle. Durant cette période réfractaire, l’homme est incapable de devenir dur à nouveau et ne répond pas à la stimulation sexuelle.
On pense que la période réfractaire est déclenchée chez les hommes par une poussée de prolactine, une hormone sécrétée par l’hypophyse, ainsi qu’une baisse de testostérone (par Santé des hommes). Ensemble, avec l’implication du système nerveux, ces hormones provoquent un état physiologique d’incapacité à avoir une érection.
La durée de la période réfractaire dépend de plusieurs facteurs, dont l’âge est l’un des plus importants. Les jeunes hommes d’une vingtaine d’années peuvent avoir besoin de quelques minutes seulement avant de pouvoir avoir une nouvelle érection, tandis que les hommes de 30 et 40 ans peuvent avoir besoin de 30 à 60 minutes ou plus. Cela varie également d’un homme à l’autre, ainsi que du type d’activité sexuelle ayant conduit à l’orgasme.
Combien de temps une femme doit-elle attendre ?
Une étude a montré que la production de prolactine après l’orgasme était 400 % plus élevée lorsque l’orgasme résultait d’un rapport sexuel que lorsqu’il résultait d’une masturbation. Cela pourrait signifier que l’orgasme après un rapport sexuel peut entraîner une période réfractaire plus longue que celle qui suit un plaisir personnel.
Répondre à cette question est toutefois un peu plus compliqué lorsqu’il s’agit des femmes. Les recherches se sont principalement concentrées sur la période réfractaire masculine, de sorte que les connaissances sur celle des femmes sont limitées.
Cependant, on sait que les femmes connaissent également une poussée de prolactine après l’orgasme, ce qui suggère qu’il pourrait y avoir une période réfractaire physiologique. Une étude menée auprès de 174 étudiants universitaires a révélé que 96 % d’entre eux souffraient d’hypersensibilité clitoridienne après l’orgasme, ce qui les rendait réticents à toute stimulation clitoridienne supplémentaire (par La Revue canadienne de sexualité humaine). Cela ressemble à la sensibilité pénienne que ressentent les hommes après l’orgasme.
Malgré ces résultats, les femmes ont la capacité d’être multi-orgasmiques. Cela signifie-t-il que les périodes réfractaires féminines sont courtes ou inexistantes ? Il est clair que des recherches supplémentaires sont nécessaires.