Rééducation : du Prothèse de la Cheville
- Figure 1 : exemple de modèle de troisième génération : le métal back est recouvert d’un spray titane et d’hydroxyapatite ostéoconducteur (ancrage sans ciment). Le patin en polyéthylène est mobile et autorise des mouvements d’inversion/éversion. La pièce talienne est tronconique reproduisant l’axe de rotation anatomique.
Le traitement chirurgical des arthroses résistantes au traitement médical est traditionnellement l’arthrodèse qui constitue le traitement de référence.
De nouvelle techniques mini invasive et notamment l’apport récent de l’arthroscopie ont amené un regain d’intérêt pour cette intervention.
La prothèse totale de cheville est une alternative à l’arthrodèse pour des patients soigneusement sélectionnés.
Les avantages de la prothèse par rapport à l’arthrodèse de cheville sont la préservation du mouvement et de la fonction, l’amélioration de la marche et la préservation des articulations de voisinage.
Les principales complications sont représentées par l’infection et le descellement.
Durant les trente dernières années, les tentatives de remplacement prothétique de la cheville ont initialement été marquées par un taux important d’échec et de reprise chirurgicale.
Ces échecs ont été en partie liés à l’incapacité des chirurgiens et concepteurs à rétablir la biomécanique complexe de la cheville, à prendre en compte le rôle stabilisateur des ligaments, et à intégrer l’articulation sous talienne dans le couple qu’elle forme avec l’articulation tibio-talienne lors des mouvements du complexe « cheville –arrière pied ».
Avec l’apparition des modèles récents et les améliorations des systèmes ancillaires, le remplacement prothétique de la cheville est devenu une intervention fiable et reproductible qui demeure néanmoins difficile et nécessite un apprentissage long et une bonne habitude de la chirurgie de la cheville.