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Pourquoi les cinémas restent une activité à haut risque malgré les précautions
C’est une expérience dont nous nous souvenons avec tendresse, avant la pandémie : assis côte à côte dans le noir, au milieu d’une mer d’inconnus, nous nous lançons des grains de pop-corn beurrés dans la bouche ouverte, en attendant de voir ce qui va se passer ensuite. Nous avons les larmes aux yeux, soit de rire, soit de tristesse, et lorsqu’il y a un rebondissement dans l’intrigue, un moment où le micro tombe ou qu’un monstre sort du placard, nous poussons un grand cri de joie. Ce sentiment collectif d’envoûtement est ce qui rend le fait d’aller au cinéma – par opposition à regarder Netflix en boucle à la maison, seul – si spécial. Mais selon les experts, c’est aussi ce qui fait du cinéma l’environnement idéal pour transmettre le coronavirus.
« Le virus se transmet par des gouttelettes lorsque nous parlons, rions et respirons », a déclaré Anne Rimoin, Ph.D., MPH, professeure d’épidémiologie à l’UCLA Fielding School of Public Health. Santé« Une salle de cinéma est un endroit où vous vous asseyez avec une salle pleine d’étrangers qui mangent et boivent pendant deux à trois heures avec une ventilation sous-optimale. C’est exactement le type de scénario que nous devons éviter pour réduire les possibilités de propagation du virus. »
Pour empêcher la propagation du COVID-19, la National Association of Theatre Owners a récemment annoncé des protocoles nationaux volontaires de santé et de sécurité, notamment l’obligation de porter un masque, la réduction de la capacité des salles, l’application de la distanciation sociale, l’amélioration de la filtration de l’air et d’autres mesures. Mais certains experts craignent que même si ces mesures sont parfaitement respectées, aller au cinéma reste une activité risquée.
