L’hospitalisation dure de quelques heures (hôpital de jour) à quelques jours selon les cas.
Pendant les premiers jours qui suivent l’intervention, il est déconseillé au patient de laisser pendre sa main. Il est au contraire recommandé de placer la main au-dessus du niveau du coeur, soit sur un oreiller lorsqu’il est allongé, soit sur l’épaule opposée lorsqu’il est debout ou assis. D’autre part, et afin d’éviter un engourdissement, il est recommandé une ou deux fois par heure de lever la main au-dessus de la tête, et de faire bouger les doigts en les ouvrant et en les fermant. Malgré leur simplicité, ces petits moyens sont très efficaces pour éviter un gonflement et des douleurs pulsatiles.
Le pansement laisse les doigts libres, pour permettre leurs mouvements. Il est initialement assez volumineux et rembourré pour entraver relativement les mouvements du poignet et éviter ainsi une source de douleurs. Il est progressivement allégé et régulièrement changé jusqu’à l’ablation des fils, environ 15 jours après l’opération. En principe, le pansement ne doit pas être mouillé, car cela favoriserait la macération de la peau qu’il protège. En fait, et bien que ce conseil ne soit pas souvent suivi, il est très possible de mouiller la main opérée quelques jours après l’opération, e de la laver normalement avec de l’eau du robinet et du savon, après avoir complètement retiré le pansement. L’essentiel est ensuite de sécher la main avant de faire refaire le pansement. Le plus simple est d’utiliser un pansement adhésif. Lorsqu’un bandage est utilisé, il est très important de ne pas serrrer la bande, qu’il faut dérouler « en la posant », sans tirer dessus.
Dans les suites de l’intervention, il faut veiller en priorité à retrouver rapidement la flexion active complète des doigts. Pour cela, la mobilisation active des doigts est encouragée dès le premier pansement.
Une « orthèse dynamique d’extension » fabriquée sur mesure avant l’intervention doit d’autre part permettre de conserver l’extension des doigts obtenue par l’intervention. Elle doit être conservée pendant deux à trois mois pour éviter la rétraction cicatricielle. Elle ne doit pas être porté de façon continue, mais discontinue (par exemple 5 à 10 minutes par heure), et alternée avec des exercices de flexion active des doigts. A ce sujet, une fois que la cicatrisation cutanée est obtenue, les exercices sur pâte à modeler sont considérablement plus utiles et efficaces que la classique balle de mousse qui, par son volume, empêche la fermeture complète de la main. Dans notre expérience, i est exceptionnel d’avoir recours à des séances de kinésithérapie postopératoire pour la maladie de Dupuytren.
Les fils sont retirés au bout de 15 à 21 jours après l’intervention. La cicatrisation de la paume de la main est en effet très longue. Et même lorsqu’on enlève les fils au bout de ce délai, il n’est pas rare de voir les berges de l’incision s’écarter l’une de l’autre à la façon d’une crevasse. Cela est dû à l’épaisseur importante de la couche cornée de la peau à ce niveau, et il n’en résulte aucun inconvénient. Comme pour n’importe quelle cicatrice du corps, l’évolution s’étale sur 6 à 12 mois au moins, avec une phase de rougeur et d’induration initiale de la cicatrice pendant 2 à 3 mois.
La durée de l’arrêt de travail est variable selon les cas. Trois à quatre semaines d’arrêt sont habituellement prescrites initialement.
La conduite automobile peut être reprise après 3 semaines environ. A ce sujet, il faut attirer l’attention du patient sur le fait que si un accident survient, sa compagnie d’assurance peut lui faire des difficultés lorsque son adversaire a signalé sur le constat amiable l’existence d’un pansement à la main.