Pratiquer l’activité physique principalement en fin de semaine, comme le font les “guerriers du week-end”, peut offrir des bienfaits surprenants pour la santé, y compris pour le cerveau. Pour ceux qui manquent de temps pendant la semaine, ce modèle de pratique intensive pourrait être une alternative efficace.
Pourquoi certains adoptent le mode de vie des guerriers du week-end
Pour beaucoup, le quotidien limite le temps disponible pour l’activité physique. Les obligations professionnelles et familiales peuvent repousser les loisirs au week-end, d’où l’émergence de cette habitude d’entraînement concentré. Mais, la question persiste : est-ce que regrouper son activité physique sur quelques jours suffit pour en tirer les bénéfices? La réponse semble être oui, selon de récentes études.
Les bienfaits pour le cerveau : Réduction des risques de déclin cognitif et de démence
Une étude récente, publiée dans le British Journal of Sports Médicine, montre que l’activité physique concentrée sur un ou deux jours par semaine peut protéger contre le déclin cognitif et la démence, même lorsque comparée à une activité répartie sur la semaine. Environ 10 000 personnes, âgées en moyenne de 51 ans, ont été observées sur une période de 16 ans, et les résultats indiquent une réduction significative des troubles cognitifs chez les guerriers du week-end par rapport aux personnes sédentaires.
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Un volume d’activité compte plus qu’une répartition
Pour ceux qui respectent les 150 minutes d’exercice hebdomadaire recommandé, le corps semble profiter des mêmes bienfaits, quel que soit le moment où l’activité est réalisée. Cette idée que le volume total importe plus que la répartition est un point fort pour les guerriers du week-end. Selon Shaan Khurshid, médecin au Massachusetts General Hospital, il s’agit surtout de la quantité d’activité physique.
Une protection accrue contre les maladies neurologiques
Les effets bénéfiques pour la santé cérébrale des guerriers du week-end ne se limitent pas aux troubles cognitifs. Des recherches montrent que cette routine protège aussi contre des maladies comme Parkinson et réduit les risques d’anxiété et de dépression. Avec des données recueillies sur plus de 75 000 personnes, des chercheurs ont divisé les participants selon trois catégories d’activité : les inactifs, les actifs réguliers, et les guerriers du week-end. Ces derniers ont montré des réductions similaires de risques dans les domaines de la santé cérébrale et mentale.
Les réductions de risque en chiffres
- Démence : 23 % de réduction
- Accident vasculaire cérébral : 13 % de réduction
- Maladie de Parkinson : 49 % de réduction
- Dépression : 26 % de réduction
- Anxiété : 28 % de réduction
Conseils pour éviter les risques liés au modèle du guerrier du week-end
Si ce mode de vie actif est adapté à votre emploi du temps, sachez qu’il peut aussi augmenter le risque de blessure. Un exercice intensif et concentré exige une préparation, et il est important d’écouter son corps pour éviter le surmenage. D’après le Dr Michael Fredericson, il est essentiel de progresser de façon raisonnable pour minimiser les risques.
Conclusion : Un mode de vie actif adapté pour tous
Pour beaucoup, faire de l’exercice plusieurs fois par semaine n’est pas faisable, et c’est là que le modèle des guerriers du week-end devient une solution pratique et bénéfique. Cette approche permet à chacun d’intégrer l’activité physique de manière flexible tout en bénéficiant des avantages pour la santé, y compris un risque réduit de troubles cognitifs et de maladies neurologiques. Il est donc possible de se maintenir en bonne santé mentale et physique sans se conformer aux normes d’exercice quotidien.