Comme l’ostéopathie, la chiropraxie provient des États-Unis. Elle existe depuis 120 ans et est reconnue dans de nombreux pays. Auprès des sportifs de haut niveau, ce sont des chiropracteurs ayant suivi une formation de chiropraxie du sport qui interviennent.

« En France pour être intégré dans une fédération sportive en tant que soignant, il faut être soi médecin, soit kiné. La seule formation de chiropraxie ne suffit pas, contrairement à d’autres pays, ce qui est regrettable et pénalisant précise Philippe Fleuriau*, membre de la Fédération internationale de chiropraxie du sport, d’autant plus que cette profession est maintenant réglementée. C’est ainsi que certains chiropracteurs français exercent auprès de sportifs à l’étranger, comme aux USA, où la chiropraxie est prépondérante. En effet, là-bas, la plupart des équipes de basket et football américain par exemple, sont systématiquement suivies par des chiropracteurs, tout comme de nombreuses équipes olympiques ».

Auprès des sportifs de haut niveau, le chiro intervient dans l’urgence, mais pas seulement…

« Lors des épreuves sportives ou des compétitions, nous sommes amenés à intervenir dans l’urgence pour le traitement immédiat d’une douleur de la hanche, lombaire, cervicale, etc. Ces blessures sont liées à l’hyperactivité sportive, mais aussi au stress de la compétition ». En amont des compétitions, les traitements de chiropraxie aident le sportif à rétablir ou maintenir un bon équilibre vertébral et articulaire afin d’être au meilleur de ses possibilités, améliorant ainsi ses performances. Les soins prodigués visent à lui « faire prendre conscience de la justesse de ces mouvements ». En effet, enchaîne Fleuriau, « certains muscles travaillent mal par rapport à d’autres. On peut alors enseigner au sportif comment corriger ses mouvements, via des conseils, des exercices, des contraintes mécaniques ».

L’objectif de ce travail mené tout au long de l’année est d’obtenir une qualité de mouvements optimale. Ici, le chiropracteur intervient dans la préparation du sportif afin de prévenir d’éventuelles blessures lors des épreuves. Mais pour Philippe Fleuriau, « le sportif est un patient difficile, qui a toujours une gêne dans sa pratique sportive. Or cette symptomatologie est invalidante, elle interagit sur le moral du sportif qui ne peut pas finaliser son geste sportif de façon optimale ». Il faut systématiquement trouver son origine pour la soigner le plus efficacement possible au bon moment, sur le terrain ou lors des entrainements.

Et le sportif amateur, que peut-il attendre de la chiropraxie ?

La chiropraxie peut l’aider de la même façon : en urgence en cas de blessure (entorse, mal de dos, etc.) et en prévention pour éviter une autre blessure ou une récidive.

« J’ai par exemple traité en trois séances un ancien coureur amateur de grand fond d’un syndrome de l’essuie-glace (douleur sur la partie latérale inférieure de la cuisse) qui durait depuis un an. Un tel délai est regrettable ».

Par contre, pour Philippe Fleuriau, « s’il n’y a pas de pathologie contre indiquant l’activité, nous adaptons l’entrainement et le geste sportif afin que le patient puisse continuer son entrainement durant la période de soins ».

Concrètement, que fait le chiropracteur ?

Des manipulations manuelles. Il intervient sur les articulations, à la main ou à l’aide d’instruments spécifiques, employés exclusivement par les chiropracteurs, qui agissent de façon purement mécanique.

Il utilise également des techniques tissulaires pour aider les muscles à mieux fonctionner, les ligaments et les tendons à glisser plus facilement en cas de gêne et pour aider à réduire l’inflammation.

Au final, auprès des sportifs de haut niveau comme des sportifs amateurs, les traitements de chiropraxie :

  • assurent une performance articulaire et musculaire maximale, en restaurant la mobilité articulaire ;
  • préviennent les blessures, en identifiant par exemple les problèmes de posture ou d’appui ;
  • soulagent les douleurs liées à la surutilisation de certaines articulations ou muscles ;
  • traitent certaines blessures comme les tendinites, les contractures, les douleurs vertébrales et articulaires ;
  • diminuent les temps de récupération après certaines blessures. 

Et que peut-on attendre de l’ostéopathie ?

Par son action spécifique sur l’ensemble du corps, l’ostéopathe reconnait et traite les causes des douleurs qui limitent la pratique des sportifs. Il rééquilibre les axes articulaires perturbés par les chocs, aide à la cicatrisation après une fracture, une entorse, une opération chirurgicale, et efface les traumatismes anciens.

L’Union fédérale des ostéopathes de France précise que le traitement ostéopathique améliore le potentiel et la puissance musculaire, la souplesse articulaire, la capacité respiratoire, la concentration avant l’épreuve et la récupération après l’effort.

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